Critères d'efficacité du traitement
Il existe des critères de surveillance de l’efficacité du traitement pendant la séance laser. Ils guident le médecin dans sa pratique. Le meilleur critère d’efficacité est l’apparition d’une rougeur (érythème) et d’un œdème entourant les poils lasérisés (œdème péri-folliculaire). Le praticien recherche à régler la puissance de son laser pour faire apparaître cette réaction tout en conservant des paramètres dans la zone de sécurité thérapeutique.
La presse grand public publie beaucoup d’articles en matière d’épilation laser. On lit souvent que la technique est sans douleur. Ceci n’est pas complètement vrai et la sensation rapportée par les patients est variable en fonction des individus et des zones traitées. En règle générale la sensation est très supportable. Certaines zones restent cependant plus sensibles que d’autre.
Il existe plusieurs façons de prendre en charge la douleur chez les patientes sensibles. Le médecin peut par exemple agir sur le refroidissement de la peau avant, pendant et après le traitement. Il peut aussi baisser un peu la puissance du laser avec un risque de moindre efficacité cependant. Une autre technique consiste à diminuer la taille du faisceau laser (plus taille est petite, mieux elle est tolérée). Le médecin lasériste peut aussi utiliser une anesthésie locale à l’aide d’une crème.
La sensation de picotement est contemporaine de l’impact laser. Elle est donc très courte et disparaît immédiatement. Dans les minutes qui suivent le traitement, les patients ressentent habituellement une sensation de chaleur liée à la réaction de la peau. Cette sensation n’est pas douloureuse. Elle disparaît dans les minutes à heures suivant la séance.
Le traitement proprement dit avec une surveillance cutanée constante
Les modalités de traitement laser sont relativement simples. Le praticien utilise une pièce à main, sorte de stylo d’où sort le rayon laser. La pièce à main permet souvent de choisir le diamètre du rayon laser à appliquer sur la peau. En règle générale, le diamètre du spot laser varie entre 2 mm et 20 mm.
Toute la technique consiste à déplacer la pièce à main sur la peau de façon à couvrir progressivement la totalité de la zone à traiter. Les diamètres des faisceaux laser et la capacité du laser à répéter rapidement les tirs ont une conséquence sur la durée de la séance.
Certains lasers sont équipés d’un scanner. Le scanner a la propriété de dévier le faisceau laser automatiquement sans que le médecin ne fasse rien.
Le but du traitement dépilatoire vise à chauffer le poil sous la peau pour le détruire, tout en préservant les autres structures cutanées d’un réchauffement excessif. A cet effet, il est nécessaire de refroidir la surface de l’épiderme pour éviter un échauffement excessif en superficie de la peau. La quasi totalité des lasers sont donc équipés de dispositifs de refroidissement. Parmi eux, il y a des dispositifs de soufflerie d’air froid en continu.
Avant tout traitement, le médecin effectue la plupart du temps un examen cutané général. Même si l’acte d’épilation laser reste avant tout esthétique, il est toujours bon de profiter de la séance pour vérifier qu’il n‘y a pas des lésions dermatologiques nécessitant une prise en charge. L’examen de la peau permet aussi au lasériste de repérer les zones plus fragiles où le revêtement cutané est plus fin. Cette phase d’analyse est l’occasion pour le praticien de vérifier que la séance laser précédente a été bien tolérée et que la peau a bien récupéré. Il recherchera des modifications de la pigmentation rares mais possibles (hyperchromie, hypochromie).
Enfin, le médecin s’attachera à repérer les contre-indications temporaires pouvant retarder ou différer le traitement : présence d’un herpès en évolution, infection localisée.
Un examen clinique de la peau
Un interrogatoire médical nécessaire
Un interrogatoire médical sur ce qui s’est passé au niveau cutané dans les semaines précédentes, notamment dans la zone du test laser si c’est la première séance et s’il y a eu un essai sur une petite zone.